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4 façons pour les architectes d’économiser l’énergie

Photo d'un bâtiment orné de plante

À une époque où les préoccupations écologiques s’accélèrent en raison de l’empreinte carbone et du changement climatique, l’impact environnemental des bâtiments est une question importante. Que les construisent un nouveau bâtiment ou modernisent un bâtiment existant, une recherche et une planification minutieuses peuvent les aider à maximiser le retour sur investissement (ROI). Mais aussi l’efficacité énergétique, la durabilité, la sécurité et le confort des bâtiments, tout en minimisant les effets sur l’environnement.

Voici quatre conseils pour aider à guider les architectes et les responsables de la construction dans certaines décisions fondamentales. Les intégrer dans la construction ou la modernisation d’une structure aurait un impact non seulement sur leurs bâtiments, mais aussi sur l’avenir de notre planète.

Tenir compte de l’emplacement du bâtiment

Lors de la planification d’une conception économe en énergie, l’emplacement du bâtiment est l’une des considérations les plus importantes. Même avec des améliorations comme des portes et des fenêtres, le retour sur investissement dépend non seulement de la consommation d’énergie du bâtiment, mais aussi des prix de l’énergie dans la zone où se trouve le bâtiment. L’emplacement détermine également la proximité et l’accès au bâtiment. Comme les technologies d’énergie renouvelable telles que la conception d’un bâtiment solaire passif et la pompe à chaleur géothermique.

Prenez l’exemple d’une étude de cas de 2019 portant sur la modernisation économe en énergie d’un immeuble de bureaux de deux étages datant de la fin des années 1960 à Vancouver, au Canada. Les chiffres ont montré que l’amélioration de l’isolation et de l’étanchéité à l’air a permis de réduire la consommation d’énergie du bâtiment de 45 % par an, avec donc un retour sur investissement de 7,7 ans. Les chercheurs ont également découvert que l’installation de capteurs solaires et de panneaux photovoltaïques pouvait permettre de construire un bâtiment à consommation d’énergie nulle avec un retour sur investissement de 11,6 ans.

Cependant, la modernisation du même bâtiment à Montréal, au Canada, doublerait presque le retour sur investissement. En effet, il passerait de 14,9 ans pour l’isolation et l’étanchéité à l’air et 22,6 ans pour la modernisation solaire. En outre, la réduction de la consommation d’énergie serait inférieure à 39 % par an.

Exploiter les logiciels de modélisation de l’énergie

Contrairement aux bâtiments traditionnels, les coûts des constructions à faible consommation d’énergie ne sont souvent pas beaucoup plus élevés. À vrai dire, peuvent même être les mêmes. Pour les architectes, le moyen le plus pratique de tirer parti de leur investissement dans un bâtiment est d’utiliser un logiciel de modélisation énergétique. En effet, en saisissant les détails du bâtiment existant ou nouveau. Par exemple la taille, l’emplacement, le climat, les matériaux de construction et les systèmes. Le logiciel peut prévoir la consommation d’énergie du bâtiment. La modification des variables aide les gestionnaires du bâtiment à concevoir une conception qui maximise le retour sur investissement et l’efficacité énergétique tout en respectant le budget.

Au cours des dernières années, les développeurs de logiciels du monde entier ont créé un certain nombre de programmes en tant que tels pour aider les gestionnaires de bâtiments à prendre des décisions plus éclairées sur leur consommation d’énergie. Le ministère de l’énergie des États-Unis propose deux programmes : EnergyPlus et OpenStudio.

Réduire les matériaux à forte intensité énergétique

Les matériaux à haute énergie comme le ciment ou le verre sont généralement utilisés dans la construction des bâtiments. Cependant, il est possible de réduire l’impact environnemental de toute structure. Notamment en utilisant des matériaux alternatifs à faible consommation d’énergie tels que la pierre, les blocs de sol-ciment. Mais aussi les blocs de béton creux, les blocs de boue séchée à la vapeur et les briques d’argile brûlée.

De plus, en exploitant les murs légers et flexibles, les architectes peuvent également aider à réduire considérablement la facture énergétique. En particulier si la différence entre les températures qui doivent être séparées par l’intérieur et l’extérieur est importante, les murs en tant que tels peuvent contribuer à augmenter l’efficacité énergétique grâce à la séparation thermique.

Mettre l’accent sur l’entrée

Des systèmes d’entrée inefficaces peuvent grever la consommation d’énergie de n’importe quel bâtiment. Une nouvelle génération de portes high-tech certifiées EPD permettrait de réduire considérablement la facture énergétique de tous les bâtiments. Non seulement ces technologies réduisent les émissions de CO2, mais elles sont aussi souvent plus rentables et durent plus longtemps.

Les gestionnaires d’immeubles pourraient également bénéficier de l’installation d’un rideau d’air, notamment à la place d’un vestibule. Cela permet de réduire les infiltrations d’air. Mais aussi d’accroître la sécurité en cas d’urgence, de tenir les insectes volants à distance et de gagner de l’espace. Une étude a également montré qu’un bâtiment de taille moyenne équipé d’un rideau d’air consomme moins d’énergie par an que les autres.

L’essentiel

En matière de bâtiments économes en énergie, il n’existe pas de méthode ou de solution uniques pour résoudre tous les problèmes énergétiques d’un bâtiment. Cela dit, déterminer le retour sur investissement potentiel avec une multitude de technologies et de matériaux ; dans le contexte de l’emplacement du bâtiment peut aider les gestionnaires de bâtiments à trouver les meilleurs systèmes pour leurs besoins.

Stephanie Ossenbach

Stephanie Ossenbach

Stephanie est une scientifique de l'environnement et est responsable de la stratégie de durabilité à dormakaba. Forte de ses nombreuses années d'expérience, elle s'est engagée à améliorer en permanence la gestion sociale et environnementale et la manière dont l'entreprise contribue aux objectifs de développement durable des Nations unies.