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6 façons de stimuler la santé au travail dans la construction

Un ouvrier de chantier travail accroupi et de dos

Créer des maisons et des structures à partir de zéro est un parcours professionnel enrichissant pour beaucoup. Cependant, le travail dans la construction comporte des risques et des facteurs de stress uniques. L’exposition à des produits chimiques nocifs, le bruit constant, la manipulation de charges lourdes et les risques potentiels tels que les chutes d’un endroit élevé ou les chocs électriques font partie des risques quotidiens pour les millions de personnes qui travaillent sur les chantiers de construction.

Ainsi, la construction est le secteur qui présente l’un des taux les plus élevés d’accidents du travail mortels. L’OIT estime que 2,3 millions de travailleurs dans le monde perdent la vie chaque année de ce fait.

Même si ces chiffres s’améliorent, les entreprises de construction doivent redoubler d’efforts pour éviter ces conséquences dévastatrices.

À l’occasion de la Journée mondiale de la santé, le 7 avril, nous avons dressé une liste de suggestions que les dirigeants pourraient suivre pour promouvoir la santé au travail dans le secteur de la construction.

Évaluation continue des risques et inspection

Selon l’administration américaine de la sécurité et de la santé au travail, la construction compte un « quatuor mortel ». Il est composé de quatre accidents de travail courants qui causent la plupart des dommages. Il s’agit des chutes, des chocs avec des objets, des électrocutions et du coincement entre des équipements ou des objets.

Ces accidents se produisent souvent non pas à cause d’erreurs subtiles de calcul, mais à cause d’importantes négligences. En effet, ces dernières auraient pu être évitées grâce à une évaluation continue des risques et à une inspection sur les chantiers. Les gestionnaires de sites doivent donc adopter une approche proactive pour identifier les dangers éventuels. Mais aussi analyser quels travailleurs sont les plus exposés et mettre en œuvre des procédures pour les contrôler.

Port des Equipements de Protection Individuelle

Un ouvrier vue de haut marche sur un chantier avec sa combi orange et son casque vert

Les protections minimales à porter par toutes personnes présentes sur un chantier est le casque et les lunettes de sécurité. Cependant, les risques auxquels chaque employé du secteur de la construction est confronté pendant son travail sont différents.

Une fois que les responsables sur le terrain sont conscients de toutes les menaces et de tous les risques sur leurs sites, ils doivent attribuer un équipement de protection approprié à chaque employé. L’équipement de protection individuelle (EPI) dans la construction protège cinq zones. Il existe des articles conçus pour protéger les yeux et le visage, les pieds, les mains, la tête et l’ouïe.

En outre, les vêtements à haute visibilité constituent une autre stratégie essentielle pour réduire les risques d’accidents appelés « écrasements » ou « retours de flamme ».

Une formation rigoureuse

Avant qu’un employé n’intervienne sur un chantier, il est impératif de lui dispenser une formation rigoureuse. Et ce en matière de santé et de sécurité pour qu’il comprenne les risques, se protège et protège ses collègues. En fonction de leurs tâches et responsabilités sur le chantier, ils peuvent bénéficier de cours spécialisés supplémentaires. Comme les grues, le gréement, la sécurité incendie, la protection contre les chutes ou l’hygiène industrielle.

Les gestionnaires de sites innovants pourraient également exploiter des technologies. En effet, telles que la réalité augmentée et l’intelligence artificielle pour faciliter un processus de formation plus rapide et plus efficace.

Encourager les pauses régulières

Dans un environnement bruyant et très stressant comme peuvent l’être les chantiers de construction, même les opérateurs les plus expérimentés peuvent souffrir de fatigue. En effet,  à la fin d’une longue journée, leurs réflexes peuvent commencer à ralentir. C’est pourquoi les responsables de chantier doivent veiller à ce que tous les travailleurs prennent régulièrement des pauses pour se reposer et se ressourcer.

Pour les équipes sur site et les équipes de réserve, l’OIT recommande un minimum de 90 heures de repos par semaine. Dont au moins une heure ininterrompue de 24 heures. En outre, dans certaines situations, comme les équipes à haut niveau de stress, les postes de sécurité ou le travail hors du domicile, les employés du secteur de la construction peuvent avoir droit à un repos compensatoire.

Gérer le stress au travail

Les recherches montrent que la construction est l’un des secteurs les plus stressants. 82 % des travailleurs se sentent stressés au moins une partie de la semaine. Le stress peut déclencher une myriade de problèmes de santé physique et mentale tout en augmentant le risque d’erreurs.

En attendant, certaines études confirment que parler du stress et partager des sentiments communs peut réduire le stress. Par conséquent, pour créer un environnement de travail plus sûr et améliorer le bien-être des employés, les responsables de la construction doivent encourager un dialogue sain sur leurs chantiers.

L’éducation des employés à la gestion du stress et la formation aux premiers secours en matière de santé mentale peuvent galvaniser ces efforts en vue d’une amélioration ultérieure.

La modélisation digitale pour optimiser la santé au travail

De nombreux acteurs de la construction ne sont pas insensibles aux avantages de la modélisation des données du bâtiment (BIM). En effet, elle permet de réduire les coûts, le temps et le gaspillage et aide les équipes à repousser les limites de la créativité.

Outre ces avantages, le BIM renforce également la sécurité. En effet, cet outil de planification permet aux architectes et aux constructeurs d’avoir une vue d’ensemble de leurs projets de construction. Ainsi, les équipes de planification peuvent prendre toutes les mesures nécessaires pour prévenir les accidents avant qu’ils ne se produisent.

En outre, il n’est pas rare que les entreprises de construction aient un décalage entre leur siège et le travail sur le terrain. Ainsi, ils peuvent aliéner certains employés et compromettre leur bien-être. Une bonne communication et une collaboration sans faille entre les équipes sont essentielles pour éviter ces problèmes. En exploitant des technologies telles que la modélisation des données du bâtiment (BIM), les gestionnaires de sites peuvent stimuler la santé au travail dans la construction et créer des environnements plus inclusifs, plus efficaces et plus sûrs.

Stephanie Ossenbach

Stephanie Ossenbach

Stephanie est une scientifique de l'environnement et est responsable de la stratégie de durabilité à dormakaba. Forte de ses nombreuses années d'expérience, elle s'est engagée à améliorer en permanence la gestion sociale et environnementale et la manière dont l'entreprise contribue aux objectifs de développement durable des Nations unies.